Laurent et… Sisganara

Je m’appelle Laurent, j’ai 55 ans,  et j’habite à Saint-Blimont, non loin du Crotoy, en Baie de Somme (80) donc pas très loin de la mer…

Ma jument s’appelle Sisganara. C’est une trotteuse que j’ai acquise à 4 ans qui vient des écuries d’Alain Chavatte. Elle avait couru 6 courses attelée et montée mais était stressée et démarrait souvent au galop. Du coup elle n’a pas eu assez de gain… cette écurie est très respectueuse et garde normalement ses chevaux de course jusqu’à 10 ans puis leur trouve de bonnes deuxième maison…

La  transition chez nous s’est bien passée. Je l’ai re-attelée. Elle était plutôt calme à préparer mais pouvait parfois se ressentir en condition de compétition et monter en pression ! On l’a vite orientée vers l’endurance. Ma fille Audrey la montait sur des courses de 20, 40 km et moi je la préparais attelée. 

Démarquez-vous

Aujourd’hui Sisganara a 18 ans et a toujours d’excellents résultats ! Elle vit en alternance au pré à côté de mon domicile ou en pension dans une autre pâture à quelques kilomètres. Je la sors 3 fois/semaine et je l’entraîne en veillant à varier son cardio entre effort lent et long et phases plus musculaires…). J’utilise parfois une poignée cardio pour contrôler la récupération à l’arrivée. Sinon, je la connais bien et fais tout au feeling ! 

Mon passé dans l’attelage ?  

Mon père était un turfiste passionné et à cette époque, les courses ne m'intéressaient pas vraiment. A sa disparition, j’ai commencé à jouer au tiercé… et j’ai gagné ! suffisamment pour me payer des stages de driver, en particulier à l’école de trotting de Roger Vercruysse dans le 77. J’ai aussi travaillé chez un maréchal ferrant qui avait des trotteurs. Mon grand regret est de n’avoir participé qu’à 2 courses organisées en fin de formation à l’école… mais je les ai gagnées !

Je n’ai plus eu l’occasion d’atteler ensuite… jusqu’à ma rencontre avec Siganara. Je l’attelais avec des sulkys de courses et des dresseuses.

En 2021, j’ai eu un gros souci de santé. J’ai subi une grosse opération à la jambe. Après une convalescence de plus d’une année, j’avais des difficultés à soulever ma jambe. Je ne pouvais plus monter sur mon sulky et mettre les pieds sur les cale-pieds.  Siganara n’a pas été attelée pendant tout ce temps. Je déprimais…

Et puis, il y a eu cette formidable rencontre ! Ma fille a visité Equi-rando en Normandie en 2022 et est “tombée” en admiration devant les Road Carts François Simon ! Elle a tout de suite pensé à moi car l’écart entre siège et roue en plus de l’amortissement de l’appareil pouvait me convenir ! Je suis venu tout de suite et toute la famille s’est organisée pour que je récupère directement ce RC d’exposition !

Ce fut ma renaissance !


Ma pratique actuelle ?

Et bien j’ai repris l’entraînement de Sisganara afin qu’Audrey la sorte en endurance montée. Nous avons aussi participé à une endurance attelée de 20 km (aussi gagnée !) l’année dernière dans le 62. Depuis lors, ils ont ouvert une classe “sulky” !!! j’ai beaucoup apprécié la diversité des terrains. Il y avait des herbages, des champs de lin, des passages techniques dans une forêt. J’ai été étonné de slalomer entre les arbres avec tant de facilité grâce aux suspensions et son grand empattement. Ce fut un super challenge que j’ai pu partager avec ma fille - j’en suis encore ému à ce jour !



C’est un des gros avantages que je vois au Road Cart (en plus de l’aspect sportif, confort pour le cheval, harnachement minimal) : la convivialité !

C’est pouvoir faire découvrir sa passion à des tierces-personnes.

Emmener ma fille m’a aussi beaucoup aidé lorsque nous avons ré-attelé Sisganara après 1 an d’arrêt. Elle nous faisait fréquemment des 1⁄2 tours et Audrey était là pour descendre, se mettre à la tête si besoin et lui remontrer le bon chemin !

Une anecdote, une expérience à partager ? 

Au début, la compétition d’endurance, je n’y croyais pas trop  ! Audrey courait une dizaine de courses avec Sisganara et avec sa jument. Elle avait plutôt de bons résultats mais je ne l’accompagnais pas à chaque fois. Un jour, elle est revenue toute contente et me montre sa jument avec l’écharpe de 4ème au championnat de Picardie. Je n’osais pas demander pour Sisganara qu’elle avait aussi montée sur la même épreuve. Elle me dit d’aller voir au box… la jument était retournée et je ne voyais que ses fesses… jusqu’à ce qu’elle se retourne et là… j’ai découvert son écharpe de gagnante ! elle était championne de Picardie ! que d’émotion !

Je suis beaucoup plus assidu depuis ! Audrey a couru aussi 2 belles manches de 60 km à Compiègne où elle a terminé seconde à chaque fois…


Un message pour la communauté des Road Cart ? 

Je serais bien intéressé à rencontrer les autres utilisateurs de RC, partager nos expériences. Par exemple, ma difficulté actuelle est que la jument se déferre en course en se marchant sur ses antérieurs. J’ai essayé l’hyposandale, les fers collés, les équiboots… elle a les pieds sensibles et il semble que ce soit l’origine du cardio plus élevé à l’arrivée ces temps-ci ?

En conclusion, Sisganara et mon Road Cart, nous ont offert  d’exceptionnels moments fille-père partagés !







Précédent
Précédent

Comment garnir avec un harnachement “minute” : Démonstration en vidéo !

Suivant
Suivant

Christian et…Gina