Wilfred…et Delfie

Je m’appelle Wilfred, 74 ans… j’habite La Vaure près d’Angoulême (16). Je suis suisse (du Pays d’en Haut - Canton de Vaud) et en retraite en France depuis plusieurs années. Ma compagne, Christine, est cavalière. Il y a 14 ans, nous cherchions à acheter un cheval pour elle et, lors de nos visites, j’ai eu un vrai coup de foudre pour une petite pouliche Pur Sang Arabe de 18 mois, Delfie ! Je l’ai achetée et ce fut ma découverte du cheval et de l’équitation pour moi. Au début je la promenais en longe en même temps que mes chiens…jusqu’à son débourrage à 3 ans. Et puis j’ai appris à monter à cheval. Je ne me suis jamais considéré comme bon cavalier et puis j’avais de sérieux problèmes de dos qui m’ont empêché de monter Delfie.

C’est alors que j’ai découvert l’existence de François Simon dans un article du magazine Cheval Arabe en 2016, où il décrivait sa pratique singulière d’atteler des chevaux arabes en endurance. Je lui ai amené Delfie qu’il a débourrée à l’attelage et puis François m’a aussi “débourré” ! avec des cours intensifs sur une semaine. Il a trouvé que j’apprenais vite et que cela devait être dû aux gênes de mon père qui avait une épicerie en montagne et qui livrait avec un cheval attelé à une grande luge l’hiver !!!

Mon passé dans l’attelage ? J’ai pris aussi des cours dans une association près de chez moi. Au début, les gens avaient un petit sourire en coin en voyant la race de mon cheval : “vous n’avez pas peur de mourir jeune !!!”. L’attelage fut une très bonne solution pour moi; Ma jument s’est révélée être vive, complice et très à l’écoute.

J’ai actuellement 2 Road Carts 150 dont un est renforcé en vue de faire de très longues distances. Pendant le COVID, j’avais le projet de rallier La Vaure à la Suisse avec mes petits enfants, soit un périple de 700 km, la traversée du Massif Central… Les itinéraires étaient prêts. Mais de nouveaux soucis de santé m’ont dissuadé de prendre cette responsabilité pour mes petits enfants… le projet fut abandonné.

Ma pratique actuelle ? Beaucoup de sorties à proximité de la maison de 5-10 km et des promenades d’environ 20 km une fois/semaine. J’ai la chance d’avoir un peu de terrain, des chemins forestiers et je me suis créé 2 “hippodromes maison”, des boucles herbeuses de 1 et 1.5 km que j’enchaîne facilement au quotidien.

Christine attelle parfois l’autre Road Cart avec un Fjord de 24 ans que nous avons à la maison et qui a connu l’attelage 4 roues. Il nous arrive de partir avec les 2 appareils sur la plage de la Tremblade ou sur l’Ile d’Oléron, en famille. J’ai rajouté un petit siège de Harley Davidson entre nos 2 sièges pour emmener un enfant. Nos petits enfants ont goûté au Road Cart dès 4 ans !

Pour moi, cette solution d’attelage léger a été un soulagement, une alternative à la monte qui ne me convenait plus. Une pratique sportive, que je considère comme plus sécuritaire (du fait que le centre de gravité est bas) que l’attelage traditionnel. C’est un peu “entre” la monte et l’attelage : J’ai une sensation de légèreté et je me sens très en connexion avec ma jument…

J’ai groomé François à l’occasion d’un championnat de France d’endurance et je pensais entraîner Delfie. Mais elle s’est révélée difficilement gérable lorsqu’il y a plusieurs attelages. Il faut vous dire que je suis adepte de l’attelage sans mors (licol side pull) et pieds nus (avec hipposandales sur terrains durs)…

Une anecdote, une expérience à partager ? Un jour, j’étais perdu dans mes pensées, et une ornière m’a éjecté du Road Cart. Delfie, pourtant vive, s’est arrêtée net et a attendu que je remonte…

Un souhait pour le site internet ? Un lieu d’échange d’expérience et de contacts…

Un message pour la communauté des Road Cart ? Depuis longtemps on parle d’un rassemblement des utilisateurs de Sulkys et Road Carts avec François ! Je suis prêt à ouvrir mes portes pour l’organiser par ici, en Charente. Et puis je suis aussi disposé à accueillir, conseiller des itinéraires dans la région…